Chroniques du grand roi Gargantua

Type d’ouvrage : roman français comique contemporain

Auteur : anonyme

Bibliographie

Éditions anciennes

Éditions lyonnaises

1. [François Juste], 1533Les chronicques du grant Roy Gargantua. Lyon, s. n. [François Juste], 1533.
Exemplaire :Moscou, Bibliothèque d’État de Russie, Pal.8. 1265.

Autres éditions anciennes

Il n’y a pas d’autre édition ancienne connue.

Éditions modernes

Il existe un fac-similé de l’exemplaire unique de la seule édition conservée :

Chronicques du grant Roy Gargantua, Pantagruel, Pantagrueline prognostication (Lyon, 1533), reproduit par Annie Parent-Charon et Olivier Pédeflous, Paris, Classiques Garnier, 2018.

Études et articles

  • CHARON-PARENT, Annie, DOLGODROVA, Tatiana et PÉDEFLOUS, Olivier, « Une découverte à la Bibliothèque d’État de Russie : un recueil du XVIe siècle d’éditions de Rabelais », Bulletin du bibliophile, n° 1, 2009, p. 56-78.
  • DEMERSON, Guy et LAUVERGNAT-GAGNIÈRE, Christiane, « Bibliographie », Les Chroniques gargantuines, éd. G. Demerson et C. Lauvergnat-Gagnière, Paris, Nizet, 1988, p. 101-106.
  • HUCHON, Mireille, « Les chroniques de Gargantua », in Œuvres complètes de Rabelais, éd. M. Huchon, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1994, p. 1171-1195.
  • PLAN, Pierre Paul, Les Éditions de Rabelais de 1532 à 1711, Paris, Imprimerie nationale, 1904.
  • RAWLES, Stephen et SCREECH, Michael, A New Rabelais Bibliography. Editions of Rabelais before 1626, Genève, Droz, 1987.

Présentation

Histoire éditoriale

Les Chroniques du grand roi Gargantua dans la série des romans gargantuins

Les romans gargantuins sont des romans comiques inventés au XVIe siècle qui ont pour héros un géant débonnaire. Les titres qui nous sont parvenus, pour la plupart anonymes et publiés essentiellement dans les années 1530, ont une trame commune, ce qui les constitue en versions d’un même récit. Ils mêlent de façon insolite le folklore populaire et la matière arthurienne : l’enchanteur Merlin est à l’origine de la naissance de Gargantua et dispose celui-ci à défendre Arthur, roi devenu faible, menacé par les Goths et les Magoths et par les Hollandais et les Irlandais. Le narrateur prétend faire œuvre d’historien ; d’où les appellations chronique ou vie employées en page de titre et dans un éventuel prologue.

Ces romans soulèvent différentes difficultés bibliographiques. Les éditions ont d’abord été régulièrement publiées sans lieu, sans nom d’imprimeur et sans date. Un nombre possiblement important d’éditions perdues est ensuite à supposer, vu que la plupart des éditions que l’on connaît ne sont conservées que dans un exemplaire. La distinction entre les titres n’est enfin pas aisée : les versions présentant des points communs, on se demande, pour deux éditions au texte partiellement similaire, si l’on a affaire à deux titres différents, autrement dit deux versions différentes, ou à une édition et une réédition avec variantes. Dans le cas où une version n’est conservée que dans une édition, l’établissement des particularités de la version est encore moins facile, dans la mesure où l’on ne peut reconnaître ces dernières dans une ou des rééditions.

Les Chroniques du grand roi Gargantua ont paru vers le début de la série. Elles reprennent la plupart des éléments des Grandes Chroniques. Le texte n’est pas accompagné d’un prologue, est organisé en 20 chapitres non numérotés et est suivi d’une table des chapitres, qui n’indique que 11 des chapitres. Mais il se démarque de celui de la plus ancienne édition conservée par de menues variantes et surtout par deux changements ponctuels dans les aventures au service d’Arthur et une longue interpolation après le dernier exploit du géant (reproduits par M. Huchon, « Les chroniques de Gargantua », p. 1188-1192). Les changements concernent le banquet donné par Arthur à Londres et les soldats noyés et avalés par Gargantua pris de soif une nuit. L’addition finale porte sur un voyage du géant dans différentes contrées de France, ce qui amène celui-ci à connaître des déboires intestinaux, à se faire voler la bourse qu’il garde dans sa gibecière et à demander en mariage Badebec. Les Chroniques du grand roi Gargantua constituent donc une version en soi, distincte de celle de la version que l’on identifie comme primitive, imprimée en 1532.

Identification de l’édition lyonnaise

La version est conservée dans une seule édition (éd. 1Les chronicques du grant Roy Gargantua.
Lyon, s. n. [François Juste], 1533.
). Le seul exemplaire connu de cette édition (mentionnée dans Plan 3, NRB 122, Demerson-Lauvergnat-Gagnière 3) n’a pas le feuillet de la page de titre ; on peut reconstituer le titre d’après le titre courant et connaître le lieu et la date d’impression d’après les indications données au colophon. Le témoin a été relié au plus tard en 1570 à deux œuvres de Rabelais publiées par François Juste en 1533 : Pantagruel et la Pantagrueline Pronostication (voir reprod. A. Parent-Charon et O. Pédeflous, postface, p. 280). L’édition est sortie sans nul doute des presses de François Juste. Les caractères (B70) et le format, à savoir un petit in-octavo allongé, qui correspond au format actuel d’un agenda, sont les mêmes que ceux du Pantagruel publié par Juste en 1533 (voir reprod. A. Parent-Charon et O. Pédeflous, postface, p. 267). Les lettrines sont aussi celles de l’atelier lyonnais

Ouvrages liés

Informations sur la fiche

Pascale Mounier

04/11/2011

10/06/2024

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