Guerin de Montglave

Bibliographie

Éditions anciennes

Éditions lyonnaises

1. Olivier Arnoullet, [entre 1528 et 1530]S’ensuyt une plaisante hystoire du preux et vaillant Guerin de Montglave, lequel fist en son temps plusieurs tresnobles et illustres faictz en armes. Et aussi parle des terribles et merveilleux faictz que firent Robastre et Perdigon pour secourir le dict Guerin et ses enfans. Lyon, Olivier Arnoullet, s. d. [av. 1530].
Exemplaire : Séville, Biblioteca Colombina, 1-2-15.
2. Benoît Rigaud, 1585Histoire du noble preux et vaillant Guerin de Montglave : Lequel fit en son temps plusieurs illustres faicts d’armes. Aussi des grands et merveiileux [sic] combats que firent Robastre et Perdigon, pour secourir Guerin et ses enfans. Lyon, Benoît Rigaud, 1585.
Exemplaires : Paris, Bnf, RES-P-Z-357(20) (consultable en ligne)Oxford, BL, Douce, M-238.

Autres éditions anciennes

On peut signaler 5 autres éditions des débuts de l’imprimerie jusqu’au début du XVIIe siècle :

  • – Paris, Michel Le Noir, 1518 (éd. partagée avec Jean Petit ?). Exempl. : Paris, Bnf, RES-Y2-337 (consultable en ligne) ; London, BL, C.7.b.8.
  • – Paris, Jean [II] Trepperel, s. d. [c. 1529]. Exempl. : Utrecht, UBU, B QU 87 RARIORA (consultable en ligne) ; Munich, BSB, 4 P.o.gall. 73a ; collection privée (voir Catalogue Alde, Photographies et livres. Vente aux enchères publiques, 8 décembre 2007, n° 98).
  • – Paris, Alain Lotrian, s. d. [c. 1536-1537]. Exempl. : Paris, Bnf, RES-Y2-566 (consultable en ligne).
  • – Paris, Nicolas Chrestien, s. d. [c. 1547-1557]. Exempl. : Paris, Arsenal, 4-BL-4246 Rés (consultable en ligne) ; Munich, BSB, 4° P.o.gall.73, (consultable en ligne).
  • – Paris, Jean Bonfons, s. d. [c. 1547-1566]. Exempl. : Paris, Bnf, RES-Y2-564 (consultable en ligne) ; Paris, BENSBA, Masson 64 ; Chantilly, Condé, III-F-98 ; London, BL, 12450-aaa-4.

Édition moderne

Il n’existe pas d’édition moderne.

Études et articles

  • CAPPELLO, Sergio, « Les éditions de romans de Jean II Trepperel », in Raconter en prose. XIVe-XVIe siècles, dir. Paola Cifarelli et al., Paris, Classiques Garnier, 2017, p. 121-145.
  • ID., « Éditions de romans et circulation de bois dans les premiers imprimés. Pour une philologie iconographique des gravures sur bois », Studi francesi, n° 192, 2020, p. 588-599.
  • DOUTREPONT, Georges, Les Mises en prose des épopées et des romans chevaleresques du XIVe au XVIe siècle, Bruxelles, Palais des Académies, 1939, p. 122-125, 133-136.
  • HORRENT, Jules, La Chanson de Roland dans les littératures française et espagnole au moyen âge, Liège, Presses Universitaires de Liège, 2013 [1e éd. 1951], p. 77-78, 407-408.
  • PARIS, Gaston, « Le roman de la Geste de Montglane », Romania, t. XII, n° 45, 1883, p. 1-13.
  • SUARD, François, « Garin de Montglane », « Guérin de Montglave », in Nouveau répertoire de mises en prose (xive-xvie siècles), dir. Maria Colombo Timelli et al., Paris, Classiques Garnier, 2014, p. 295-303, 427-432, où références bibliographiques.

Présentation

Histoire éditoriale

La mise en prose anonyme, ses sources et son histoire éditoriale

Compilation de récits relevant de la matière épique carolingienne, Guerin de Montglave raconte dans une première partie du roman les faits et gestes des quatre fils de Guérin de Monglane, Arnault, Girard, Regnier et Milon, et leurs querelles avec Charlemagne (éd. Paris, Michel Le Noir, 1518, f. 1-44). À leurs aventures sont entremêlées celles d’Olivier, fils de Regnier, et de Roland. Le roman aurait pu se terminer avec le pardon de l’Empereur et le retour des protagonistes à Vienne. Mais, à la suite d’une demande d’aide adressée à Charlemagne, le roman rebondit avec le récit de l’expédition en Espagne contre les sarrazins, qui se termine avec la défaite de Roncevaux et la punition de Ganelon (Gannes) (ff. 44v°-56v°). Dans cette seconde partie du roman entre en scène Galien, fils d’Olivier et petit-fils de Guérin, parti de Constantinople à la recherche de son père (f. 45v°) et qui finira par le retrouver mortellement blessé à Roncevaux (f. 53r°-v°). L’entrelacement des aventures se poursuit jusqu’à la conquête de Monfusain et au mariage de Galien avec Guimarde, nièce du roi sarrazin Baligant (f. 55r°).

La version imprimée n’a pas d’antécedents manuscrits connus. Elle ne dérive pas du Garin de Montglane, compilation en prose du XVe siècle restée manuscrite (Paris, Bnf, Arsenal, 3351), mais de la mise en prose d’une version de la Geste de Montglane en vers associant les matières de Girart de Vienne et d’une version de Galien proche de celle dite ‘de Cheltenham’ (voir Paris ; Suard, où références bibliographiques).

Le roman passe à l’imprimé chez Michel Le Noir en 1518 qui le publie avec le roman de Maugis d’Aigremont. Réunis en un seul volume et sous un seul titre – Les deux tresplaisantes histoires de Guerin de Montglave et de Maugis d’Aigremont – les deux romans, dont la matière relève de deux cycles épiques différents, restent juxtaposées sans qu’aucune relation évidente entre elles n’intervienne pour justifier leur rapprochement dans une édition conjointe.

L’édition de Michel Le Noir, imprimée le 15.VI.1518 et dotée d’un privilège pour trois ans du 12 août 1517, est bien l’editio princeps du roman. L’édition imprimée sans date « pour Jean Trepperel », citée dans le Manuel du Libraire de Brunet (Suppl., I, 574-575) n’est pas une édition de Jean Trepperel, actif entre 1491 et 1511. L’examen du matériel et des bois permet de l’attribuer avec certitude à son fils Jean II Trepperel et de faire remonter son impression à la fin des années 1520 (voir Cappello, « Les éditions de romans de Jean II Trepperel »).

Les deux romans connaissent par la suite une histoire éditoriale indépendante, tant à Paris qu’à Lyon. Guérin de Montglave est repris à Paris à l’atelier de l’Écu de France – où se succèdent les éditions non datées de Jean II Trepperel (c. 1529), d’Alain Lotrian, imprimée vers 1536-1537, d’après une annotation manuscrite sur l’exemplaire conservé à la Bnf, et de Nicolas Chrestien, actif entre 1547 et 1557 – et chez Jean Bonfons, qui exerce à l’enseigne Saint-Nicolas entre 1547 et 1566. Le roman est réédité à Lyon par Olivier Arnoullet avant avril 1530 (éd. 1S’ensuyt une plaisante hystoire du preux et vaillant Guerin de Montglave, lequel fist en son temps plusieurs tresnobles et illustres faictz en armes. Et aussi parle des terribles et merveilleux faictz que firent Robastre et Perdigon pour secourir le dict Guerin et ses enfans.
Lyon, Olivier Arnoullet, s. d. [av. 1530].
) et par Benoît Rigaud en 1585 (éd. 2Histoire du noble preux et vaillant Guerin de Montglave : Lequel fit en son temps plusieurs illustres faicts d’armes. Aussi des grands et merveiileux [sic] combats que firent Robastre et Perdigon, pour secourir Guerin et ses enfans.
Lyon, Benoît Rigaud, 1585.
), qui donne la première édition en lettres rondes.

Dans tous les imprimés le texte est divisé en 89 chapitres non numérotés. Toutes les éditions, sauf celles d’Olivier Arnoullet et de Benoît Rigaud, sont précédées d’une Table des matières.

Son histoire éditoriale continuera au XVIIe siècle avec au moins une édition rouennaise imprimée par Louis Costé le 5.III.1626 (L'Histoire de noble, preux et vaillant Guerin de Montglave, lequel fit en son temps plusieurs illustres faits d'armes.- Rouen, Loys Costé, 1626), passée dans une vente en 1844 (Catalogue de la bibliothèque de M. J. G., Paris, Techner, 1844, p. 90, n° 502) et décrite par Léon Gautier (Les Epopées françaises, IV, Paris, 1882, p. 28).

Description d’exemplaires et éléments du paratexte : saisie personnelle

Exemplaire Séville, Biblioteca Capitular y Colombina, 1-2-15 (éd. 1S’ensuyt une plaisante hystoire du preux et vaillant Guerin de Montglave, lequel fist en son temps plusieurs tresnobles et illustres faictz en armes. Et aussi parle des terribles et merveilleux faictz que firent Robastre et Perdigon pour secourir le dict Guerin et ses enfans.
Lyon, Olivier Arnoullet, s. d. [av. 1530].
)

In-4°, goth., sign. A-L8, M4, 92 ff. non numérotés, 35 longues lignes par page, ill.

La page de titre, imprimée en rouge et noir, est ornée d’une gravure sur bois représentant le départ d’un seigneur, accompagné d’une troupe de chevaliers armés, qui salue un empereur aux portes d’une cité.

Mentionné dans : Servando Arbolí y Faraudo, Biblioteca Colombina. Catalogo de sus libros impresos, Sevilla, 1894 (rééd. 1952), III, pp. 335-338.

[Page de titre]

[S]ensuyt une plaisan= // te hystoire du preux [et] // vaillant Guerin de Mo[n]tglave, lequel fist en son // temps plusieurs tresnobles [et] illustres faictz en // armes. Et aussi parle des terribles [et] merueil= // leux faictz que fire[n]t Robastre [et] Perdigon pour secourir le dict Gue= // rin [et] ses enfans. // [gravure] // ¶ On les vend a Lyon aupres de nostre dame de Con= // fort cheulx Oliuier Arnoullet.

[Colophon]

¶ Cy fine la plaisante histoyre de Guerin de Montglaue // Nouuellement imprimee a Lyon p[ar] Oliuier Arnoullet.

L’exemplaire conservé à la BCyC de Séville, assez abîmé à cause de la présence de nombreux trous de vers, est le seul connu de cette édition, qui est restée ignorée pendant longtemps.

Inconnue à la plupart des catalogues et des répertoires (Brunet, Harrisse, Babelon, Woledge, FVB, Bechtel et, à ce jour, USTC), l’édition figurait en revanche dans le catalogue de la Bibliothèque Colombina de S. Arbolí y Faraudo (III, 1894).

Le volume, entré à la Bibliothèque avant 1539, ne comporte pas d’annotations manuscrites de Fernand Colomb concernant son achat. Ces annotations, qui figurent dans la plupart des autres volumes du fonds ancien, auraient permis de préciser davantage le terminus ante quem de son impression. Cependant, l’état du bois du titre et de certains petits bois carrés à l’intérieur du volume, légèrement moins usés que dans le volume de Guerin Mesquin, imprimé par Arnoullet pour Romain Morin le 16.IV.1530, montre que son impression date d’avant avril 1530. Quant au terminus post quem l’emploi de la gothique bâtarde montrerait qu’il a été imprimé après 1528, année dans laquelle Arnoullet commence à utilser ce caractère typographique pour l’impression de ses volumes de préférence à la gothique rotunda (ou lettre de somme) (voir William Kemp, Les bâtards lyonnais – 1480-1560 environ, 2013, disponible en ligne).

Le bois du titre, de bonne facture, qui mesure env. 103 x 123 mm., est employé par Arnoullet  aussi au titre du Septiesme livre de Guerin Mesquin de 1530 (exemplaire : Paris, Bnf, RES-Y2-778, consultable en ligne) et de la Conqueste de Trebizonde de 1539 (exemplaire : Besançon, BM, 243743). Son origine ne nous est pas inconnue, car il provient, comme d’autres bois employés par Arnoullet dans ses éditions de romans, de l’incunable d’Artus de Bretagne imprimé à Lyon par Jean de La Fontaine en 1493 (ff. d6v°, k3r° ; exemplaire : Wien, ÖNB, Ink 11.F.35 ALT, consultable en ligne) (voir Cappello, « Éditions de romans et circulation de bois dans les premiers imprimés »). Le volume comprend aussi dix petits bois carrés à double encadrement, qui mesurent env. 60 x 60 mm., dont trois sont répétés une fois, pour un total de treize illustrations.

Le volume, qui ne présente pas de Table des matières, fait commencer le texte au verso de la page de titre.

Exemplaire Paris, Bnf, RES-Y2-337 (éd. Paris, Michel Le Noir, 15.VI.1518)

In-folio, goth., sign. aa6, a-h6, i-k4, l-v6. 6 ff. non numérotés + 116 ff. numérotés, [Guerin de Montglave, sign. aa6, a-h6, i-k4, ff. 1-56 ; Maugist d’Aigremont, sign. l-v6, ff. 57-116], 43 lignes à deux col., ill..

Avec privilège de trois ans accordé à Michel Le Noir le 12.VIII.1517 (f. aa1v°). Marque typographique de Michel Le Noir à la fin du volume [Silvestre, 59 ; Renouard, 620].

Mentionné dans : Brunet, II, 1786; Woledge, 65 ; Moreau, 2, 1825 ; FVB, 23931 ; Bechtel, G-331 ; USTC, 26376.

[Page de titre]

[Y]Cy est contenu les deux tresplai // santes histoires de Guerin de monglaue, et de Maugist daigre // mont, qui furent en leurs temps tresnobles et vaillans cheualliers // en arnes, et si parle des terribles et merueilleux faictz que firent // Robastre et Perdigeon pour secourir ledit Guerin et ses enfa[n]s, et aussi pareille // ment de ceulx dudict maugist. Nouuellement Imprime par Michel Le Noir Librai // re iure de Luniversite de Paris. // [gravure] // Cum priuilegio.

[Colophon de Guerin de Montglave (f. 56v°)]

¶ Cy fine la plaisante histoyre de // Guerin de montglaue Nouuelle= // me[n]t imprime a paris Par Michel // le noir Libraire iure de Luniversi= // te de Paris. Cum priuilegio. De // mourant // en la grant rue sainct iac= // ques A la rose blache couronnee. // Le .xxii. iour de iuing .Mil.v.c. // xviii. ¶ Et ensuyt la tresplaisan // te hystoire de Maugist daigremont.

[Colophon (f. 116r°)]

¶ Cy fine les plaisa[n]tes histoyres // de Guerin de mo[n]tglaue et de Mau // gist daigremont, acheue dimprimer le .xv. iour de iuillet, mil.v.c.xviii par Michel le noir libraire iure de Luniversite de Paris, demourant // en la grant rue sainct iacques a la // rose bl[a]che couronnee. Cum pri = // uilegio, comme il appert a la secon // de page du present liure.

Le volume, qui réunit les deux romans, a été imprimé en deux temps, comme le montre la date des deux colophons placés à la fin du texte de chaque roman : Guerin de Montglave a été achevé d’imprimer le 22 juin 1518 et Maugist d’Aigremont le 15 juillet 1518.

Des témoignages de l’existence d’exemplaires, aujourd’hui perdus ou non localisés, signés par le libraire parisien Jean Petit (voir : Éditions non localisées ou fantômes, infra), avec lequel Le Noir s’était associé à plusieurs reprises pour des éditions partagées, rendent vraisemblable l’hypothèse que l’édition pour laquelle Michel Le Noir avait obtenu un privilège de trois ans avait été réalisée en association avec Jean Petit.

La page de titre est ornée d’une gravure sur bois, qui mesure env. 140 x 93 mm., où figurent deux chevaliers à pied, qui correspondent en fait à la représentation iconographique traditionnelle de Florent, avec un singe à ses pieds et une tête coupée au bout de sa lance, et Lyon, qui tient un bouclier chargé d'un lion rampant. Ce bois de réemploi, présent déjà au titre d’Olivier de Castille et Artus d’Algarbe (1505) (voir sa reproduction in : Bibliothèque Silvain S. Brunschwig. Incunables et seizième siècle : vente aux enchères, Genève, 28-30 mars 1955, Genève, Nicolas Rauch, 1955, n. 504), laisse présumer l’existence d’une édition inconnue, aujourd’hui perdue, du roman Florent et Lyon imprimée par Michel Le Noir avant 1505.

En dehors du titre, le volume comporte une seule autre illustration liminaire, placée à la fin de la table des matières (f. aa6v°). Il s’agit d’un bois de réemploi, avec le filet d’encadrement brisé à plusieurs endroits, figurant le don du volume de la part de l’auteur à genoux au roi assis sur son trône et entouré de dignitaires de la cour.

Exemplaire Utrecht, UBU, Rariora B.qu.87 (éd. Paris, Jean [II] Trepperel, s. d. [c. 1529])

In-4°, goth., sign. A4 a8 b-g4 h8 i-o4 p8 q-t4 v6, 4 f. non numérotés + 96 f. numérotés, à 38 longues lignes par page. Marque typographique de l’atelier à l’Écu de France à la fin du volume (Renouard, 1079).

Mentionné comme une édition de Jean Trepperel (c. 1510) dans : Brunet, Suppl., I, 574-575 ; Woledge, 65 ; FVB, 23930 ; Bechtel, G-330 ; USTC 79837.

[Page de titre]

[S]Ensuyt la tres= // plaisante hystoi // re du Preux et // vaillant Guerin de Montglaue : lequel fist // en son te[m]ps plusieurs tresnobles et illustres // faictz en armes. Et aussi parle des terribles // et merueilleux faictz que firent Robastre et // Perdigon pour secourir ledict Guerin & ses // enfans. XXI // [gravure] // On les vend a Paris en la rue neufue // nostre dame A le[n]siegne de lescu de fra[n]ce.

[Colophon]

¶ Cy fine la plaisan= // te histoyre de Gueri[n] de Mo[n]tglaue. Nou // uellement imprimee a Paris pour Jeha[n] // Trepprel marchant et libraire demou // rant en la rue neufue nostre dame A len // seigne de Lescu de france. // [m. t.].

La page de titre, imprimée en rouge et noir, comprend un bois représentant un homme en armure tenant à la main droite une hampe d’étendard agenouillé devant le roi, entourés de deux personnages. Le bois provient du matériel utilisé par Denis Meslier, libraire imprimeur parisien actif à la fin du xve siècle, dans son Paris et Vienne, où il figure intègre (voir Émile Picot, Catalogue de livres composant la bibliothéque de feu M. le baron James de Rothschild, IV, Second supplément, 1912, n° 2829).

Le volume ne comporte que deux autres illustrations liminaires, qui représentent un gentilhomme à cheval (au verso du titre) et l’arrivée d’un chevalier devant une ville accueilli par des dignitaires (à l’incipit du roman). La présence de signes d’usure supplémentaires dans le bois du gentilhomme à cheval et dans la marque typographique par rapport aux mêmes bois de l’édition de Maugist d’Aigremont, la seule datée de la production de Jean II Trepperel, achevée d’imprimer le 10.IX.1527 (exemplaire : Paris, Bnf, RES-Y2-616), montre que Guerin de Monglave a été imprimé après cette date. La présence de signes identiques, en ce qui concerne le bois du gentilhomme, dans l’édition de Jehan de Saintré, datée c. 1529 d’après l’état du matériel (voir les annotations manuscrites sur la page de garde de l’exemplaire de la Bnf, RES-Y2-694), permet d’avancer l’hypothèse qu’il a été imprimé vers 1529.

Nous retrouvons les mêmes gravures sur bois ou leurs copies, dans le cas du bois de l’accueil du chevalier et de la marque typographique, dans la réédition d’Alain Lotrian, ainsi que dans la réédition de Nicolas Chrestien, qui succède à Lotrian en 1547, où manque cependant le bois du gentilhomme à cheval.

Exemplaire Paris, Bnf, RES-P-Z-357(20) (éd. 2Histoire du noble preux et vaillant Guerin de Montglave : Lequel fit en son temps plusieurs illustres faicts d’armes. Aussi des grands et merveiileux [sic] combats que firent Robastre et Perdigon, pour secourir Guerin et ses enfans.
Lyon, Benoît Rigaud, 1585.
)

In-8°, lettres rondes, sign. A-Q8, 258 pages numérotées, à 33 longues lignes par page, ill..

Mentionné dans : Woledge, 65 ; Arbour, 98 ; FVB, 23934 ; USTC 3534.

[Page de titre]

Histoire du // noble preux et // vaillant Guerin // de Montglaue : // Lequel fit en son temps plusieurs illu- // stres faicts d’armes. // Aussi des grands & merueiileux [sic] combats que // firent Robastre & Perdigon, pour secourir // Guerin & ses enfans. // [gravure] // A Lyon, // Par Benoist Rigaud. // M.D.LXXXV..

Éditions non localisées ou fantômes

Parmi les éditions fantômes ou non localisées  signalons :

  • – L’édition de Guerin de Montglave attribuée à Jean Trepperel est une édition fantôme : l’édition de Paris imprimée sans date, d’après le colophon, « pour Jean Trepperel », décrite dans Brunet (Suppl., I, 574-575 ), souvent attribuée à Jean Trepperel, est en fait une édition de son fils Jean II Trepperel (voir supra).
  • – Une édition de 1518 du libraire parisien Jean Petit est signalée par Brian Woledge dans son Repertoire des plus anciens textes en prose francaise (Genève, Droz, 1964, n. 65) au n. 3 de sa liste d’éditions de Guérin de Montglane. Woledge renvoie à Wolfgang von Wurzbach (Geschichte des französischen Romans. I: Von den Anfängen bis zum Ende des 17. Jahrhunderts, Heidelberg 1912, p. 90), qui précise que son format est in-folio, le même que celui de la princeps. Par ailleurs, Paulin Paris, en citant le titre du volume, l’attribuait à « l’édition de Jean Petit et Michel Le Noir, in-fol., Paris, 1518 » (Histoire littéraire de la France, XXII, 1852, pp. 446-447 ; repris par G. Doutrepont, voir Doutrepont, p. 125). L’hypothèse la plus probable est que ces exemplaires, aujourd’hui non localisés, concernent une émission au nom de Jean Petit de l’édition de Michel Le Noir, qui l’aurait partagée, comme dans d’autres nombreux cas, avec Jean Petit.
  • L'Histoire de noble, preux et vaillant Guerin de Montglave, lequel fit en son temps plusieurs illustres faits d'armes. Rouen, Louis Costé, 1626. Un exemplaire de cette édition, aujourd’hui non localisée, décrite par Léon Gautier (Les Epopées françaises, III, Paris, 1868, p. 29), est passée dans une vente en 1844 (Catalogue de la bibliothèque de M. J. G., Techner, 1844, p. 90, n. 502).

Informations sur la fiche

Sergio Cappello

04/11/2011

12/02/2021

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