Type d’ouvrage : roman français d’aventures de type médiéval
Auteur : anonyme
On peut signaler 9 autres éditions des débuts de l’imprimerie jusqu’au début du XVIIe siècle :
Il n’y a pas d’édition moderne d’une des éditions du XVIe siècle.
Christine Augier, Édition critique d’un passage du manuscrit 704 de la Bibliothèque d’Arras : « Le Roman de Amys et Amille », mémoire de DEA d’Études littéraires françaises, étrangères et comparées, Université d’Artois, année 2002-2003. D’après le ms. Arras, BM, 704, f° 86 v°-101 v°.
Au XVe siècle, la chanson de geste Ami et Amile (c. 1200, version « continentale » en vers décasyllabiques) a été remaniée en vers alexandrins par un auteur inconnu. La version en prose du XVe siècle, qui est à l’origine de la tradition imprimée, constitue une réécriture de cette version en alexandrins. Ce serait un texte proche de celui contenu dans le manuscrit Bnf, fr. 12547, qui aurait de servi de source au remanieur en prose anonyme.
Les plus anciens témoins conservés de la mise en prose du XVe siècle sont deux imprimés parisiens du début du XVIe siècle : l’édition d’Antoine Vérard (s. d.) et celle de Michel Le Noir (1507). Bien que les deux impressions soient très proches l’une de l’autre, les différences que l’on peut relever semblent favoriser l’hypothèse selon laquelle l’édition in-folio de Vérard est antérieure à l’édition in-quarto de Le Noir : le texte présenté par Vérard, qui contient 127 chapitres, est plus détaillé que celui contenu dans l’édition de Le Noir, dont les 119 chapitres donnent une version condensée du même texte.
Les éditions parisiennes ultérieures de Nicolas Chrestien et de Jean Bonfons ne comptent plus que 114 chapitres et l’édition
lyonnaise de 1553 (éd. 2La tres joyeuse plaisante et recreative hystoire des faitz gestes triumphes et prouesses
des tres preux et vaillans chevaliers Milles et Amys. Et de leurs enfans, c'est assavoir
Anceaulme et Florisset lesquelz une maulvaise femme par envie fist gecter dedans la
Mer, et par la voulenté de Dieu deux Cignes les tirerent hors de la Mer, et les mirent
plus de troys cens lieues loing l'ung de l'aultre sus le sablon.
Lyon, Olivier Arnoullet, le dernier jour d’août 1553.) en a 110, numérotés [1], 2-16, 16-92, 94, 94-108, 119. La numérotation des 111 chapitres
dans l’édition de Nicolas I Oudot a un caractère aussi fantaisiste, où apparaît toujours
le nombre total de chapitres de l’édition parisienne de 1507 : [1], 1-7, 9, 9-17,
17-25, 25-34, 34-105, 109, 107, 119.
Deux éditions du XVIe siècle restent sans exemplaire localisé :
Certains catalogues et répertoires bibliographiques font mention d’une édition à l’adresse d’Alain Lotrian et datée 1534 (Bechtel, Catalogue des gothiques […], M-335 ; USTC 73447). Il s’agit ici d’une édition fantôme créée à partir d’une erreur d’interprétation du nombre de cahiers indiquée sur la page de titre de l’édition sans date portant le nom de cet éditeur.
In-4, 150 ff. non numérotés, sign. A8-S8, T6 [T6vo = blanc].
Texte en caractères gothiques et imprimé à longues lignes, 35 lignes par page.
Bois gravé sur le titre, représentant un homme combattant un griffon. Ce bois appartient à une série de bois de facture homogène marqués par des lettres. On en trouve des représentants sur les pages de titre d’autres éditions chevaleresques réalisées par Olivier Arnoullet : Florimont (1529, consultable en ligne), Beuve de Hantone (1532, consultable en ligne), Mabrian (1549, document accessible sur le site de Patrimoine numérisé de Besançon) Ogier le Danois (1556, document accessible sur le site de Patrimoine numérisé de Besançon ; même bois sur le titre de Huon de Bordeaux s. d., page de titre consultable en ligne). De multiples bois appartenant à cette suite apparaissent dans l’édition de Guérin mesquin imprimée par Olivier Arnoullet pour le libraire lyonnais Romain Morin (1530, consultable en ligne).
Neuf autres bois dans le texte.
Milles [et] Amys. // ₵ La tres ioyeuse plaisante [et] re- // creatiue hystoire des faitz gestes // triu[m]phes [et] prouesses des tres preux [et] vaillans cheualiers Mil: // les [et] Amys. Et de leurs enfa[n]s / cestassouoir Anceaulme [et] Florisset // lesquelz une mauluaise femme par enuie fist gecter deda[n]s la Mer / // et par la voulente de Dieu deux Cignes les tirerent hors de la // Mer / [et] les mirent plus de troys cens lieues loing lung de laultre // sus le sablon. // [bois gravé] // ₵ On les vend a Lyon au pres nostre dame de Con: // fort chez Oliuier Arnoullet.
Le titre est imprimé en rouge (les trois premières lignes) et noir.
Le texte « Milles [et] Amys » est placé entre deux ornements typographiques.
[P]Our lhon[n]eur [et] reuere[n]ce de la trinite [et] de la // court celestielle de paradis moy co[n]fia[n]t linfu: // sio[n] du benoist sainct esperit / leq[ue]l do[n]ne [et] influe // sa grace ou il luy plaist ay entreprins descri: // pre une histoire des faitz iadis aduenus a la // louenge de deulx vaillans cheualiers nom: // mez milles [et] amis lesq[ue]lz ont eu reno[m]mee de // triu[m]pha[n]tes victoires ta[n]t es fortunes de ce mo[n] // de / co[m]me es faitz de cheualier. Et pour auoir co[n]gnoissance de leurs // faitz [et] dont ils fure[n]t [et] q[ui] fure[n]t leurs peres [et] leurs meres [et] leurs pa: // re[n]s [et] ou ilz naquire[n]t ay voulu extraire leurs faitz [et] gestes [et] les for // tunes a eulx adueneus ainsi co[m]me ie les ay trouuees es histoires an // ciennes iadis trouuees [et] enregistrees en plusieurs liures faisant // mention deulx par maniere de Cronicque / pour ce que leurs faitz // sont dignes de memoire.
Aussi quil fut fait de fromo[n]t de bordeaux ie me[n] desporte // car ie nay point eu la memoire ne le vray comme il fut pugny de son // mal fait / parquoy ie laisse a parler de luy [et] faitz fin a ceste oeuure et // a ce Ro[m]mant appelle Milles [et] Amys / parquoy ie prie a to[us] ceux q[ui] // le lyro[n]t q[ui]lz excusent celuy q[ui] la mis de rime en prose. Car il prins // plaisir a le mettre en prose pour passer loysiuete des nobles cheua: // liers [et] autres qui ayment ouyr choses nouuelles [et] aussi pour lhon // neur de iesucrist lequel luy octroye son paradis. // ₵ AMEN.
₵ Cy finist e liure de Milles et Amys / nouuelle: // ment imprime a Lyon sur le Rosne par Oliuier // Arnoullet [et] fut acheue le dernier iour de Aaoust. // Lan. Mil. CCCCC.liij.
Helwi Blom
04/11/2011
10/02/2019
Citer cette noticeHelwi Blom, « [Ami et Amile] Milles et Amys », in base ELR : éditions lyonnaises de romans du XVIe siècle (1501-1600), Pascale Mounier (dir.), en ligne : https://rhr16-elr.unicaen.fr/fiches/23 [consulté le 21/11/2024]