Type d’ouvrage : roman français d’aventures de type médiéval
Auteur : anonyme
On peut signaler 10 autres éditions des débuts de l’imprimerie jusqu’au début du XVIIe siècle :
Il y a surtout des éditions de manuscrits :
Autres éditions en allemand en 1550, 1554, 1556, 1557, 1560, 1568 (voir VD16).
Een schoone ende amoruese historie van Ponthus ende die schoone Sydonie. Anvers, Niclaes Vanden Wouwere, 1564. Exempl. : Anvers, Erfgoedbibliotheek Hendrik Conscience, 708156 (consultable en ligne) ; La Haye, Huis van het boek, 006 B 032.
Ponthus et Sidoine est un roman de chevalerie anonyme de la fin du XIVe ou du début du XVe siècle. Il raconte l’histoire de Ponthus, le fils du roi de Galice, et de Sidoine, la fille du roi de Bretagne. Ils tombent amoureux, mais le couple doit faire face à la jalousie et aux ruses de Guenelet, l’un des compagnons de Galice. L'amour de Ponthus et Sidoine est ainsi mis à l’épreuve. Pourtant, à la fin du roman, les deux amants se retrouvent et se marient pour mener ensuite une vie heureuse. Le roman est une adaptation en prose du poème anglo-normand Horn. Certains chercheurs attribuent Ponthus et Sidoine à Geoffroy de la Tour Landry, mais cette hypothèse est contestée par d’autres.
La première édition connue de Ponthus et Sidoine a vu le jour à Genève vers 1479-1480. Elle a été suivie en France par des incunables imprimés à Lyon. Dans l’état actuel de nos connaissances, il semble que Guillaume Le Roy a été le premier Lyonnais à imprimer le roman entre 1483 et 1487. Son édition contient pas moins de 40 gravures. Gaspard Ortuin a publié sa propre édition en 1488. Une étude des gravures révèle qu’il a repris ses 38 bois gravés à Guillaume Le Roy.
L’édition attribuée à Barnabé Chaussard et Pierre Maréchal (éd. 1[La tres excellente hystoire de ponthus filz du Roy de galice et de la belle sidoyne
fille du roy de bretaigne].
S. l. [Lyon], s. n. [Barnabé Chaussard et Pierre Maréchal], s. d. [c. 1495-1515].). Elle est conservée dans un seul exemplaire, incomplet entre autres de la page de
titre. L’attribution aux imprimeurs en question reste hypothétique. L’édition contient
27 gravures qui sont identiques à celles utilisées par Le Roy et Ortuin, mais aussi
4 nouvelles gravures qui semblent devoir remplacer certaines des gravures originales.
En effet, le texte accompagnant les nouvelles gravures correspond à celui qui accompagnait
les anciennes gravures. Comme il manque quelques feuilles dans l’unique exemplaire
conservé de l’éd. 1, le nombre total des gravures provenant de Le Roy est impossible
à déterminer. L’édition d’Arnoullet (éd. 2Le livre de ponthus filz du roy de galice et de la belle Sydoine fille du roy de Bretaigne.
Où il y a plusieurs beaulx exemples pour jeunes gens qui desirent sçavoir les faitz
des enciens qui eurent moult de biens et d’honneurs en leur temps et aussi des adversitez
qu’ilz eurent.
Lyon, Olivier Arnoullet, s. d. [c. 1525].) compte 14 bois gravés différents pour 20 gravures. Elle est moins richement illustrée
et elle ne contient pas les mêmes gravures que les éditions des prédécesseurs lyonnais
d’Arnoullet. Les gravures ne semblent pas avoir été réalisées spécifiquement pour
Ponthus et Sidoine, mais il semble plutôt être question de bois génériques qui reviennent dans plusieurs
romans chevaleresques
Ponthus et Sidoine est entré sur le marché parisien grâce à Jean Trepperel, vers 1505. Trepperel utilise 12 gravures différentes dans son édition. Après Trepperel, Michel Le Noir (c. 1520), Jean Jehannot (c. 1521), Alain Lotrian (et Denis Janot ?, c. 1530), Nicolas Chrestien (c. 1550) et Jean Bonfons (s. d.) ont pris en charge l’impression du roman à Paris. Dans les éditions parisiennes on retrouve un certain nombre de gravures qui semblent typiques de l’illustration de Ponthus et Sidoine. Les bois utilisés par Jean Janot, Chrestien et Bonfons montrent des scènes qui correspondent, dans leur composition et dans leurs détails, à l’édition de Trepperel, mais il ne s’agit pas toujours des mêmes bois gravés. Au milieu du XVIe siècle, Nicolas Chrestien imprime une édition comprenant deux bois utilisés auparavant par Trepperel. Deux autres bois sont identiques à des gravures illustrant l’édition de Jean Janot. Dans cette dernière, nous trouvons 7 illustrations représentant des scènes que l’on trouve aussi dépeintes dans l’édition de Trepperel, mais il n’y pas reprise des bois gravés. Ce phénomène se manifeste aussi dans l’édition de Bonfons, qui semble n’avoir emprunté aucun bois gravé à ses confrères parisiens, même si ses gravures sont très proches de celles dans l’édition de Trepperel.
Ponthus et Sidoine a été traduit dans plusieurs langues européennes. À la fin du XVe siècle, au moment où le roman conquérait le marché lyonnais, Johann Schönsperger a publié une traduction allemande, rééditée ensuite à Augsburg entre 1483 et à 1498. Son édition a été suivie par de nombreuses éditions publiées dans d'autres villes allemandes, toutes richement illustrées. À Londres, Wynkyn de Worde a publié au début du XVIe siècle deux éditions de la traduction anglaise de Henry Watson. Son collègue Richard Pynson a également fait paraître une édition de cette traduction. Ces trois éditions, qui contenaient toutes des gravures, ne sont connues que par des fragments. La seule édition d’une traduction en langue néerlandaise/flamande connue a été imprimée par Niclaes Vanden Wouwere à Anvers en 1564. L'auteur de cette traduction est inconnu. Il s’agit d’une édition comptant un grand nombre de gravures qui semblent s'inspirer aussi bien des bois lyonnais que des bois parisiens.
Plusieurs sources font mention d’une édition d’une traduction en anglais datant de 1548, qui reste non localisée :
A history of the noble deeds [...] of the knight Ponthus, son of the king of Gallicia, and of the beautiful Sidonia, queen from Britannia. Londres, s. n., 1548. Mentionnée dans : Brunet, Manuel, t. IV (1863), 812).
Laurie Hoeben
Helwi Blom
04/11/2011
03/03/2022
Citer cette noticeLaurie Hoeben, « Ponthus et Sidoine », in base ELR : éditions lyonnaises de romans du XVIe siècle (1501-1600), Pascale Mounier (dir.), en ligne : https://rhr16-elr.unicaen.fr/fiches/108 [consulté le 12/12/2024]