Type d’ouvrage : roman sentimental récent traduit
Auteur : Flores, Juan de
La Deplourable fin de Flamete nouvellement imprimée à Paris par Denys Janot, SOUFFRIR SE OUFFRIR, 1536, On le vend
en la rue neufve Nostre dame à l’enseigne sainct Jehan Baptiste pres Saincte Geneviefve
des Ardans. Paris, Denis Janot. 8°, 131 f., rom.
Exemplaire BnF : Rés P-Y2- 251.
La Deplourable fin de Flamete, in Œuvres complètes, éd. Pascal Quignard, Mercure de France, 1974, p. 423-509.
« Comencia un breve tractado por Johan de Flores : el qual por la siguiente obra mudo su nombre en Grimalte. La invencion del qual es sobre la Fiometa ». S. l. n. d.
Il existe plusieurs états manuscrits du roman mais une unique édition ancienne dont l’incipit est donné ci-dessus : elle est sans nom et sans date mais elle a été identifiée comme imprimée à Lerida par Henrique Botel vers 1495 ; cette édition assez défectueuse n’aurait pas été la source de Scève (voir éd. de Carmen Parilla Garcia, p. LXXII).Fac simile de l’édition ancienne : Breve tractado de Grimalte y Gradissa por Juan de Flores, Madrid, 1954.
Grimalte y Gradisa, edición crítica, introducción y notas de Carmen Parilla García, Universidade de Santiago de Compostela, 1988.
C’est bien la vogue des traductions de la Flammette italienne à Lyon entre 1532 et 1535 (Juste, Nourry, Arnoullet) qui est à l’origine de cette traduction en français d’une continuation espagnole de l’élégie boccacienne, traduction dont le titre français indique la filiation italienne plus qu’espagnole. Scève est-il bien le traducteur de Grimalte Y Gradissa ? Seule la devise « Soufffrir se ouffrir », deux fois imprimée (sur la page de titre et à la suite du « huictain » liminaire) dans sa proximité avec une autre des devises de M. Scève (« Souffrir non souffrir ») permet l’attribution. Les bibliographes du XVIe siècle ne sont pas tous du même avis : Du Verdier, dans sa Bibliothèque françoise en 1585, place dans une rubrique intitulée « livres d’auteurs incertains » La Deplourable fin de Flammete de 1535 qu’il ne sait pas attribuer à Scève alors que La Croix Du Maine, dans sa propre Bibliothèque Françoise, en 1584, identifie bien Scève comme traducteur de la Flamete espagnole dans sa notice Maurice Scève (A. Du Verdier, Bibliotheque françoise (1585), édition de Rigoley de Juvigny, Paris, 1773, vol. 3, p. 696 ; La Bibliothèque Françoise de La Croix Du Maine (1584), éd. Rigoley de Juvigny, Paris, 1773, vol. 2, p. 112-113). Scève ne s’est jamais ensuite soucié de roman sentimental dans sa carrière d’auteur et l’espagnol ne semble plus avoir été une source pour ses œuvres postérieures. L’attribution de la traduction cependant n’a jamais été remise en cause.
In-8°, 71 f., goth., lettrines ornées en début de chacun des 44 chapitres.Un seul effet de mise en page pour la description du tombeau de Flamete (f° LIIII r°) où les quatre côtés de l’ouvrage sont décrits en quatre paragraphes distincts, unique mise en paragraphe du livre (Denis Janot reprendra cela en 1536). Titres courants souvent erronés, lettrines parfois aberrantes (ex : f° XIII : un N pour un Q), nombreuses coquilles. Le nom de Flammette est orthographié majoritairement “Flammette” et parfois “Flammete” dans le corps du texte mais “Flamete” sur la page de titre.
Michèle Clément
04/11/2011
08/06/2016
Citer cette noticeMichèle Clément, « [Grimalte y Gradissa] Fin de Flammette », in base ELR : éditions lyonnaises de romans du XVIe siècle (1501-1600), Pascale Mounier (dir.), en ligne : https://rhr16-elr.unicaen.fr/fiches/34 [consulté le 21/11/2024]