Giglan et Geoffroy

Bibliographie

Éditions anciennes

Éditions lyonnaises

1. [Claude Nourry], [entre 1512 et 1530]L’histoire de Giglan filz de messire Gauvain qui fut roy de Galles. Et de Geoffroy de Maience son compaignon : tous deux chevaliers de la table Ronde. S. l. [Lyon], s. n. [Claude Nourry], s. d. [entre 1512 et 1530].
Exemplaires :Berlin, Staatsbibliothek, Xx 932Madrid, BNE, R/9353(3).
2. [Olivier Arnoullet], [entre 1530 et 1567]L’histoire de Giglan filz de messire Gauvain qui fut roy de Galles. Et de Geoffroy de Maience son compaignon : tous deux chevaliers de la table Ronde. Lyon, s. n. [Olivier Arnoullet], s. d. [entre 1530 et 1567].
Exemplaires :Chantilly, Musée Condé, III-F-109.Grenoble, BM, E.30110 Rés.
3. Claude Nourry, 1530L’Hystoire de Giglan filz de messire Gauvain qui fut roy de Galles. Et de Geoffroy de Maience son compaignon : tous deux chevaliers de la table Ronde. Lesquelz feirent plusieurs et merveilleuses entreprises : et eurent de grandes fortunes et adventures autant que chevaliers de leur temps. Desquelles par leur noble prouesse et cueur chevalereux vindrent à bout et honnorable fin, comme on pourra veoir en ce present livre. Lequel a esté nouvellement translaté de langaige Espaignol en nostre langaige Francoys. Lyon, Claude Nourry, 1530.
Exemplaires :London, BL, C.47.f.5. USTC 55789.Paris, Bnf, Rés Y2-568 (consultable en ligne).
4. Gilles et Jacques Huguetan frères, 1539Giglan filz de Messire Gauvain qui fut roy de Galles Et de Geoffroy de Maience son compaignon tous deux chevaliers de la table ronde. Lesquelz feirent plusieurs et merveilleuses entreprinses : et eurent de grandes fortunes et adventures : aultant que chevaliers de leur temps. Desquelles par leur noble prouesse et cueur chevalereux vindrent à bonne et honnorable fin : comme on pourra veoir en ce present livre. Lequel a esté nouvellement translaté de langaige Espaignol en nostre langaige Francoys. Lyon, Gilles et Jacques Huguetan frères, 1539.
Exemplaire :Paris, Bnf, Rés Y2 569.

Autre édition ancienne

Paris, s. n. (« en la rue neufve nostre Dame a l’enseigne de l’escu de France ») [Veuve Jean Trepperel et Jean Janot ?], s. d. [entre 1512 et 1519]. Exemplaire : Göttingen, SUB, FAB III, 1327 INC. Seul exemplaire connu de cette édition.

Édition moderne

Édition en préparation par Caroline A. Jewers :

A Sixteenth-Century Arthurian Romance : « L’Hystoire de Giglan filz de messire Gauvain qui fut roy de Galles. Et de Geoffroi de Maience son compaignon », Edited by Caroline A. Jewers, London, Modern Humanities Research Association Critical Texts (à paraître).

Études et articles

  • ADAMS, Denise, THORPE, Lewis, « L’Hystoire de Giglan et le Roman de Laurin », Romania, 96, 1975, pp. 389-402.
  • BRUNEL, Clovis, Jaufré. Roman arthurien du XIIIe siècle en vers provençaux, Paris, S.A.T.F., 1943, pp. XLVIII-LI.
  • DOUCET, Roger, Les bibliothèques parisiennes au XVIe siècle, Paris, Picard, 1956.
  • DOUTREPONT, Georges, Les Mises en prose des épopées et des romans chevaleresques du XlVe au XVIe siècle, Bruxelles, Palais des Académies, 1939, pp. 288-289, 451-452.
  • HARF-LANCNER, Laurence, « Le Bel Inconnu et sa mise en prose au XVIe siècle, L’Histoire de Giglan : d’une esthétique à l’autre », in Le chevalier et la merveille dans le Bel Inconnu ou le beau jeu de Renaut, dir. Jean Durfournet, Paris, Champion, 1996, pp. 69-89.
  • KIRSOP, Joan Lindblad, « Claude Platin, vir obscurissimus intra obscuros », Australian Journal of French Studies, 17, 1, 1980, pp. 86-120.
  • LEFÈVRE, Sylvie, « La première aventure de Giglan : son écriture », dans M. T. JONES-DAVIES (dir.), Le Roman de chevalerie au temps de la Renaissance, Paris, Touzot, 1987, pp. 49-66.
  • PARIS, Gaston, Histoire littéraire de la France, Paris, Imprimerie Nationale, 1888, XXX, pp. 196-199.
  • RAMBAUD, Stéphanie, « La ‘Galaxie Trepperel’ à Paris (1492-1530) », Bulletin du bibliophile, 2007, 1, pp. 145-150.
  • RUNNALLS, Graham A., « La vie, la mort et les livres de l’imprimeur-libraire parisien Jean Janot d’après son inventaire après décès (17 février 1522 [n.s.]) », Revue belge de philologie et d’histoire, 78, 3-4, 2000, pp. 797-851.
  • TOULET Emmanuelle (avec la coll. de Stéphanie RAMBAUD), Éditions « gothiques » imprimées par Jean Trepperel et ses successeurs (1493-vers 1530), Bibliothèque et Archives du Chateau de Chantilly - Expositions, 2006 (catalogue en ligne).

Présentation

Histoire éditoriale

De l’original à l’adaptation

Giglan est une adaptation en prose de deux romans arthuriens en vers des XIIe et XIIIe siècles, le Bel Inconnu de Renaut de Beaujeu et le Jaufré provençal, restés manuscrits. Les aventures des deux chevaliers de la Table Ronde, Giglan, fils de Gauvain, et Geoffroy, fils de Doon de Mayence, bien qu’entrelacées, restent juxtaposées. Précédé d’un prologue, le roman comprend 64 chapitres, dont 33 sont consacrés aux aventures de Geoffroy et 31 à celles de Giglan. La réécriture en prose, qui suit en général d’assez près les textes originaux, intègre aux chapitres 9 à 14 un épisode, concernant Gauvain, emprunté au Roman de Laurin du dernier quart du XIIIe siècle (voir « Bibliographie » : ADAMS, THORPE). Dans ce cas, la distance entre le modèle et la réécriture laisse entrevoir une source intermédiaire. D’autres interventions ponctuelles, comme l’introduction du personnage de l’ermite, l’ajout de commentaires moralisateurs ou la suppression d’interventions lyriques, semblent traduire la méfiance du prosateur à l’égard de la femme et de l’amour, ainsi qu’un effort d’explicitation et de rationalisation de la quête des chevaliers et de ses enjeux (voir « Bibliographie » : HARF-LANCNER).

Titre

Le titre du roman reste stable dans la plupart des différentes éditions qui se succèdent au cours de la première moitié du siècle. C’est Nourry en 1530 qui innove en ajoutant au titre originaire un long complément descriptif et l’indication qu’il a été « nouvellement translaté de langaige Espaignol en nostre langaige Francoys ». Présenté comme une nouveauté venant d’Espagne, le roman participe à la tentative de renouvellement du fonds traditionnel qui caractérise la politique éditoriale de Nourry à partir de la moitié des années 1520. Son titre est repris par les frères Huguetan, qui corrigent « vindrent à bout et honnorable fin » par « viendrent à bonne et honnorable fin ».

Le titre abrégé traditionnel du roman, centré sur le personnage de Giglan, que l’on trouve couramment employé dèjà au XVIe siècle (dans les inventaires ou dans la Bibliothèque de Du Verdier, par exemple) et qui s’est imposé au XIXe siècle avec Brunet, ne se justifie que pour des raisons d’ordre pragmatique. Giglan et Geoffroy ou Giglan, fils de Gauvain et Geoffroy de Mayence, proposé par Doutrepont, respecteraient davantage la matière d’un roman fondé sur deux protagonistes de récits indépendants enchevêtrés.

Prologue

« Le prologue », présent dans toutes les éditions, est reproduit dans Baudrier (X, 43).

Auteur

L’auteur du remaniement, qui dans le prologue donne son nom et présente le roman comme une traduction de l’espagnol, est Claude Platin, religieux de l’ordre de Saint Antoine de Viennois, traducteur de l’espagnol d’une Oeuvre tres subtille et profitable de l’art de science de aristméticque et géométrie (Lyon, Estienne Baland pour Simon Vincent, 1515) et, de l’italien, d’un Debat de l’Homme et de l’Argent (Paris, V.ve Trepperel et Jean Janot, v. 1520 ; Paris, Alain Lotrian, s. d.; Paris, Jehan Sainct-Denys, s. d. ; Lyon, V.ve Barnabé Chaussard, s. d.). Selon toute vraisemblance, après avoir publié son Oeuvre tres subtille à Lyon en 1515, Claude Platin s’est adressé aux imprimeurs-libraires parisiens pour faire sortir son roman (avant 1519) et, vers 1520, son Debat de l’Homme et de l’Argent.

Édition non localisée

Parmi les éditions du XVIe siècle, on repère une édition sans exemplaire attesté, celle de Paris, Nicolas Chrestien, [entre 1547 et 1557]).

In-4°, goth., sign. A4, B8, C-D4, E8, F-G4, H8, I-K4, L8, M-N4, O8, P-Q4, R6, S-V4, X6, 108 ff., ill.

Marque de l’Écu de France au v° du dernier feuillet.

Le titre, imprimé en rouge et noir, est orné d’un bois représentant un tournois devant le roi et la reine.

Mentionné dans : Cat. Firmin Didot, juin 1878, n. 572 ; Brunet, Suppl., II, 1029; Cat. Brunschwig, 418 ; Bechtel, G-123.

[Page de titre]

LHystoire de Gigla[n] // Roy de Galles filz // de messire Gauuai[n] // et de Geoffroy son compagno[n] tous deux cheualiers de // la table Ronde [...] Nouuellement translate Despaignol en Francoys. // [gravure] // Imprime a Paris par Nicolas Chrestien demourant en la rue neufue nostre Dame a lenseigne de lescu de France.

Chronologie et filiation des éditions lyonnaises et parisiennes

Dans l’état actuel de nos connaissances, nous pouvons avancer l’hypothèse que Giglan est passé à l’imprimé à Paris dans l’atelier des Trepperel entre 1512 et 1519, sans doute avant la première édition lyonnaise de Claude Nourry (éd. 1L’histoire de Giglan filz de messire Gauvain qui fut roy de Galles. Et de Geoffroy de Maience son compaignon : tous deux chevaliers de la table Ronde.
S. l. [Lyon], s. n. [Claude Nourry], s. d. [entre 1512 et 1530].
) et, en tous les cas, bien avant la réédition de Nourry de 1530 (éd. 3L’Hystoire de Giglan filz de messire Gauvain qui fut roy de Galles. Et de Geoffroy de Maience son compaignon : tous deux chevaliers de la table Ronde. Lesquelz feirent plusieurs et merveilleuses entreprises : et eurent de grandes fortunes et adventures autant que chevaliers de leur temps. Desquelles par leur noble prouesse et cueur chevalereux vindrent à bout et honnorable fin, comme on pourra veoir en ce present livre. Lequel a esté nouvellement translaté de langaige Espaignol en nostre langaige Francoys.
Lyon, Claude Nourry, 1530.
) (l’édition fantôme de 1520 est née d’une erreur de Baudrier).

En effet, l’édition de Paris, « en la rue neufve nostre Dame a l’enseigne de l’escu de France », que la notice du catalogue de la bibliothèque de Göttingen attribue à Alain Lotrian vers 1518, est à l’adresse de l’atelier de la famille Trepperel, utilisé par la Veuve Jean Trepperel entre 1512 et 1525, associée à son gendre Jean Janot jusqu’en 1519, et ensuite par Alain Lotrian entre 1525 et 1547. On peut dater avec une certaine approximation l’édition en tenant compte d’abord du fait que le même bois de la page de titre a servi pour l’édition de la Destruction de Troye la grant par personnaiges de Jacques Millet, imprimée « par la veufve feu Jehan Trepperel et Jehan Jehannot, libraire juré en l’université de Paris demourant en la rue neufve Nostre Dame à l’enseigne de l’escu de France », sans date, mais entre 1512 et 1519, et conservé à Chantilly (VII-H-022). Or, le bois de la Destruction présente des signes d’usure (voir, par exemple, une brisure en bas à droite dans le filet d’encadrement) absents sur celui du Giglan, dont l’impression doit par conséquent précéder celle de la Destruction. Un témoignage supplémentaire vient de l’Inventaire après décès de Jean Janot du 17 février 1522 (n.s.), qui atteste la présence de 380 exemplaires en feuilles du Giglan dans l’atelier de la famille Trepperel au moment de sa mort (voir « Bibliographie » : DOUCET, p. 101, n. 124 ; RUNNALLS, p. 848, n. 270). Par ailleurs, on retrouve la même lettrine « S » de la page de titre dans le Temple de bonne renommée attribué à la Veuve Trepperel et Jean Janot (voir « Bibliographie » : TOULET, RAMBAUD) et dans Berinus publié par Jean Janot en 1521.

En ce qui concerne l’édition sans nom, ni lieu ni date, nous sommes sans aucun doute en présence d’une première édition lyonnaise sortie des presses de Claude Nourry (éd. 1L’histoire de Giglan filz de messire Gauvain qui fut roy de Galles. Et de Geoffroy de Maience son compaignon : tous deux chevaliers de la table Ronde.
S. l. [Lyon], s. n. [Claude Nourry], s. d. [entre 1512 et 1530].
), qui la proposera à nouveau en 1530 avec un titre amplifié (éd. 3L’Hystoire de Giglan filz de messire Gauvain qui fut roy de Galles. Et de Geoffroy de Maience son compaignon : tous deux chevaliers de la table Ronde. Lesquelz feirent plusieurs et merveilleuses entreprises : et eurent de grandes fortunes et adventures autant que chevaliers de leur temps. Desquelles par leur noble prouesse et cueur chevalereux vindrent à bout et honnorable fin, comme on pourra veoir en ce present livre. Lequel a esté nouvellement translaté de langaige Espaignol en nostre langaige Francoys.
Lyon, Claude Nourry, 1530.
). D’après l’examen de l’exemplaire conservé à Berlin, on peut constater qu’elle présente un format, une signature et un nombre de feuillets identiques à ceux de l’édition Nourry de 1530, ainsi que les mêmes les caractères typographiques dans la page de titre et une disposition typographique de la page analogue, par exemple, au dernier feuillet.

L’examen des vignettes que les deux éditions ont en commun permet d’établir que l’édition sans date précède celle de 1530. Par exemple, dans le cas de la petite gravure représentant le combat de deux cavaliers, utilisée à plusieurs reprises dans les deux éditions, on remarque une usure progressive au fil des emplois du filet d’encadrement (éd. sl. sn. sd., ff. biijr°, ciijv°, eiijr°, ijr°, lijr° ; éd. 1530, ff. biijr°, ciijr°, njr°).

Par ailleurs, le même bois et la même lettrine « L » de la page de titre avaient été utilisés dans Le tresor des pouures selon maistre Arnoult de villenoue imprimé par Nourry en 1512 (voir BAUDRIER, XII, 114-115). La présence de signes d’usure du bois et de la lettrine montrent que l’édition de Giglan est postérieure à cette édition du Tresor des pouures. Présent déjà dans la page de titre de Baudoyn de Flandres du même Nourry publié en 1509 (voir DAVIES, Catalogue of a Collection of Early French Books in the Library of C. Fairfax Murray, 1910, n. 25), le bois était le résultat du découpage d’un original plus large utilisé dans deux incunables lyonnais, le Champion des dames de Martin Le Franc (voir DAVIES, op. cit., n. 171) et le Directoire de conscience imprimées par Pierre Pincerne, dit Boutellier en 1488 (voir CLAUDIN, Anatole, Histoire de l’imprimerie en France au XVe et au XVIe siècle, Paris, Imprimerie Nationale, 1904, III, pp. 427-428).

En ce qui concerne les relations entre l’édition parisienne et la première édition lyonnaise (éd. 1L’histoire de Giglan filz de messire Gauvain qui fut roy de Galles. Et de Geoffroy de Maience son compaignon : tous deux chevaliers de la table Ronde.
S. l. [Lyon], s. n. [Claude Nourry], s. d. [entre 1512 et 1530].
), le résultat d’un sondage effectué sur les pages liminaires et les titres des chapitres des exemplaires de Göttingen et de Berlin permet de constater, au-delà de nombreuses variantes de ponctuation et orthographiques et de quelques variantes lexicales, la présence diffuse dans l’édition lyonnaise d’ajouts textuels ponctuels qui visent à préciser ou à expliciter davantage le contenu tant du texte (voir, par exemple, au dernier paragraphe : « il fut doulx et humble aux bons », « il visita toutes les villes de son royaulme », « quant quelcung de ses barons ou de ses subjectz estoient en quelque dissention ») que des titres (voir, par exemple, les compléments introduits aux chapitres 37, 39 et 46: « tous troys et les envoya prisonniers au roy Artus », f. mjr° ; « Et comment il envoya prisonnier en la court du roy artus », f. miijv° ; « et de ses adventures », f. pjv°). L’édition lyonnaise (éd. 1L’histoire de Giglan filz de messire Gauvain qui fut roy de Galles. Et de Geoffroy de Maience son compaignon : tous deux chevaliers de la table Ronde.
S. l. [Lyon], s. n. [Claude Nourry], s. d. [entre 1512 et 1530].
) semble bien être ainsi le produit d’une reprise et d’une réécriture minimale de l’édition Trepperel. Notons que le texte fera l’objet de retouches analogues dans l’édition de 1530 (outre le titre considérablement augmenté, voir par exemple : « il fut tres doulx et humble aulx bons »), reproduites dans l’édition attribuée par Baudrier à Olivier Arnoullet, qui garde cependant le titre traditionnel.

Illustrations de la page de titre des trois premières éditions

Signalons que les gravures de la page de titre des trois premières éditions étaient déjà toutes dans Le recueil ou croniques des hystoires des royaulmes d’Austrasie de Symphorien Champier (Lyon, Vincent de Portonariis, 1510, Bnf, Gallica). En effet, celle de l’édition parisienne est une copie du bois utilisé dans Le recueil aux ff. bvv°, cjr°, cijv°. Celle de la première édition lyonnaise est dans Le recueil au f. aijv°. Celle de l’édition Nourry de 1530 avait déjà été utilisé dans Le recueil au f. fijr°, ainsi que dans Galien restauré (Nourry, 1525) (voir : SEGUIN, Jean Pierre, L’information en France de Louis XII à Henri II, Genève, Droz, 1961, pp. 20-21). Des variantes de ce bois avaient été utilisées à Paris par Jacques Nyverd pour son Mabrian (1515; 1530, à la page de titre, Bnf, Gallica), toujours avec sol quadrillé, ainsi que par la Veuve Jean Trepperel associée à Jean Janot (Galien, v. 1521) ou seule (Ogier le Dannoys, v. 1525), par Jean II Trepperel (Maugis, 1527 ; Conqueste de Trebisonde, page de titre, Bnf, Gallica), par Alain Lotrian et Denis Janot (Doolin de Mayence, v. 1530) et par Nicolas Chrestien (Ponthus, f. Dijr°, Bnf, Gallica ; Guerin de Montglave, Trois filz de Roys), avec feuilles au sol.

Description d’exemplaires et éléments du paratexte : saisie personnelle

Exemplaire Göttingen, SUB, FAB III, 1327 INC (éd. Paris, [Veuve Jean Trepperel et Jean Janot ?], [entre 1512 et 1519])

In-4°, goth., sign. A-Y4, 96 ff., 40 lignes par page sur deux colonnes, ill.

« Table de ce present livre » à la fin.

Le titre, imprimé en rouge et noir, est orné d’un bois représentant un roi assis sur un trône, le sceptre dans la main gauche, entouré de nombreux personnages de la cour.

La page de titre est partiellement endommagée. Nous proposons entre crochets carrés la reconstitution de la partie manquante.

[Page de titre]

S[ensuyt lhystoire de Giglan filz de Messire Gauvain] qui fut Roy de Galles et // de Geoffroy de Maie[n]ce son // co[m]paignon, to[us] deux cheualiers de la table Ro[n]de. // [gravure] // On les vend a paris en la rue neufue nostre da // me a lenseigne de lescu de France.

[Colophon]

Cy fine le liure de Giglan // roy de galles : et de Geoffroy son // compaignon. Imprime nouuelle= // ment a Paris. En la rue neufue // nostre Dame a lenseigne de lescu de // France.

Exemplaire Berlin, Staatsbibliothek, Xx 932 (éd. 1L’histoire de Giglan filz de messire Gauvain qui fut roy de Galles. Et de Geoffroy de Maience son compaignon : tous deux chevaliers de la table Ronde.
S. l. [Lyon], s. n. [Claude Nourry], s. d. [entre 1512 et 1530].
)

In-4°, goth., sign. a-t4, 76 ff., 41 longues lignes par page, ill.

Empreinte : r,e, uses esEt dele C 1530Q.

Le titre, imprimé en rouge et noir, comprend une gravure sur bois, divisée en deux parties, représentant l’auteur à genoux qui offre son livre au roi assis sur un trône, entouré de deux personnages et, au fond de la salle, une dame à la fenêtre.

Mentionné dans : USTC 88797 ; FVB, 22824.

[Page de titre]

[L]hystoire de Giglan filz // de messire Gauuain qui // fut roy de Galles. Et de // Geoffroy de Maience son co[m]pai= // gno[n] : tous deux cheualiers de la // table Ronde. // [gravure].

[Colophon]

Cy fine le liure de Giglan roy de galles // et de Geoffroy son compaignon.

Exemplaire Paris, BNF, Rés Y2-568 (éd. 2L’histoire de Giglan filz de messire Gauvain qui fut roy de Galles. Et de Geoffroy de Maience son compaignon : tous deux chevaliers de la table Ronde.
Lyon, s. n. [Olivier Arnoullet], s. d. [entre 1530 et 1567].
)

In-4°, goth., sign. a-t4, 76 ff., 43 longues lignes par page (sauf au premier cahier, où 42 lignes), ill.

Le titre, encadré, imprimé en rouge et noir, est orné d’un bois représentant Giglan à cheval suivi d’une dizaine de chevaliers. Marque de Claude Nourry avec devise au v° du dernier feuillet (Silvestre, 146).

Le dernier feuillet de cet exemplaire est refait à la main et ne porte pas d’achevé d’imprimer. Il s’agit sans doute de l’exemplaire ayant appartenu à La Vallière, dont « le dernier feuillet est MS » (Cat. La Vallière, 4008; Brunet, II, 1590).

Mentionné dans : Cat. La Vallière, 4008 ; Brunet, II, 1590 ; Baudrier, XII, 92, 123-124; Gültlingen, I, 84 Bechtel, G-121; FVB, 22820. Un exemplaire de cette édition a appartenu à Louis Jean Gaignat (Cat. Gaignat, 2298).

[Page de titre]

[L]Hystoire de Gigla[n] // filz de messire Gau // uain qui fut roy de // Galles. Et de Geoffroy de Maience son compaignom [sic] : tous deux che= // ualiers de la table Ronde. Lesquelz feirent plusieurs et merueilleuses // entreprises : et eurent de grandes fortunes et adventures, auta[n]t que cheua= // liers de leur te[m]ps : Desquelles par leur noble prouesse et cueur cheua= // lereux vindre[n]t a bout et hõnorable fin, cõme on pourra veoir en ce p[re]sent // liure. Lequel a este nouuellement trãslate de langaige Espaignol en nostre // langaige Francoys. // [gravure] // ¶ On les vend a Lyon en la maison de Claude Nourry, // dict Le Prince : demourant pres nostre // dame de Confort.

[Colophon]

Cy fine le livre de Giglan roy des Galles et de Geoffroy son compaignon // Imprime nouuelleme[n]t a Lyon par Claude nourry, dict Le Prince. Et fut // acheue de imprimer le .xxij. iour de Iuin .Mil. ccccc. et .xxx.

Exemplaire Paris, Bnf, Rés Y2 569 (éd. 3L’Hystoire de Giglan filz de messire Gauvain qui fut roy de Galles. Et de Geoffroy de Maience son compaignon : tous deux chevaliers de la table Ronde. Lesquelz feirent plusieurs et merveilleuses entreprises : et eurent de grandes fortunes et adventures autant que chevaliers de leur temps. Desquelles par leur noble prouesse et cueur chevalereux vindrent à bout et honnorable fin, comme on pourra veoir en ce present livre. Lequel a esté nouvellement translaté de langaige Espaignol en nostre langaige Francoys.
Lyon, Claude Nourry, 1530.
)

In-4°, goth., sign. a-i8 k4, 76 ff., 43 longues lignes par page, ill.

La gravure sur bois de la page de titre représente un chevalier en armure, tenant une masse d’armes, allant sur son cheval, bardé de fer, vers la gauche.

Un exemplaire de cette édition, ayant appartenu successivement à Guyon de Sardière, à Hebert, à Crozet et à Yéméniz, figurait au Catalogue Morgand en 1900 (Cat. Guyon, 854; Cat. Crozet, 831; Cat. Yéméniz, 2286; Morgand, 38666).

Mentionné dans : Brunet, II, 1590-91 ; Suppl., 546 ; Baudrier, XI, 321-322 ; Gültlingen, VI, 207 ; Bechtel, G-122; FVB, 22822.

[Page de titre]

[L]Hystoire de Gigla[n] filz de Messire // Gauuain qui fut roy de Galles. // Et de Geoffroy de Maie[n]ce son // compaignon tous deux cheualiers de la table ronde. Lesquelz feirent plusieurs et // merueilleuses entreprinses : et eurent de grandes fortunes et adue[n]tures: aultant que // cheualiers de leur temps : Desquelles par leur noble prouesse et cueur cheualereux vin= // dre[n]t a bo[n]ne et ho[n]norable fin : comme on pourra veoir en ce present liure. Lequel a este // nouuellement translate de langaige Espaignol en nostre langaige Francoys. // [gravure] // On les vend a Lyon en Rue merchiere a lenseigne de la // Sphere cheu Gilles et Iaques huguetan freres.

[Colophon]

Cy fine le liure de Giglan roy de Galles et de Geoffroy son // compaignon : Imprime nouuellement a Lyon Par // Gilles et Iaques Huguetan freres le // second iour de Iuing. Lan // de grace Mil. // VC.xxxix.

Exemplaire Chantilly, Musée Condé, III-F-109 (éd. 4Giglan filz de Messire Gauvain qui fut roy de Galles Et de Geoffroy de Maience son compaignon tous deux chevaliers de la table ronde. Lesquelz feirent plusieurs et merveilleuses entreprinses : et eurent de grandes fortunes et adventures : aultant que chevaliers de leur temps. Desquelles par leur noble prouesse et cueur chevalereux vindrent à bonne et honnorable fin : comme on pourra veoir en ce present livre. Lequel a esté nouvellement translaté de langaige Espaignol en nostre langaige Francoys.
Lyon, Gilles et Jacques Huguetan frères, 1539.
)

In-4°, goth., sign. a-s4, t8, 80 ff., 41 longues lignes par page, ill.

La gravure sur bois de la page de titre représente deux personnages avec un singe et un lion à leurs pieds, dans lesquels on reconnaît Florent et Lyon.

Provenance: Armand Cingogne (Cat. Cingogne, 1811). Attribué à Olivier Arnoullet par Baudrier (X, 43). USTC 80041.

Mentionné dans : USTC 88797 ; FVB, 22824.

[Page de titre]

Lhistoire de Gigla[n] filz de messi= // re Gauuain qui fut roy de Galles. Et de Geoffroy de Maience son compai= // gnon : tous deux cheualiers de la table Ro[n]de. Imprime nouuelleme[n]t a Lyon. // [gravure].

[Colophon]

Cy fine le liure de Giglan roy de galles // et de Geoffroy son compaignon.

Informations sur la fiche

Sergio Cappello

04/11/2011

16/02/2021

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